Santorin : excursion sur le volcan, randonnée Oia Fira
Aujourd’hui c’est la journée touriste de base.
Bon, on sait par avance à quoi s’attendre, c’est un peu comme l’excursion organisée pour aller voir l’île de James Bond en Thaïlande.
Nous avons réservé la veille au soir directement auprès de l’hôtel l’excursion indiquée dans tous les guides comme étant incontournable à Santorin, à savoir le tour en bateau de la baie, en passant par le volcan et une baignade dans les sources d’eaux chaudes non loin de là.
Papa Babis et sa conduite « énergique » à la grecque nous dépose à l’entrée de Fira et nous voilà parti en direction du port. Deux possibilités pour y descendre (c’est à flanc de falaise) : le téléphérique ou la marche à pied. Evidemment on choisit la marche, sauf que « l’escalier géant » qui descend au port (500 marches au moins) est remonté par des dizaines (centaines ?) de « mules à touristes ». Et oui, il faut bien les remonter tous ces gens une fois qu’ils sont en bas, et notamment les centaines de touristes qui débarquent des paquebots de croisières.
Alors les paysans du coin ont trouvé un filon bien juteux : proposer de remonter les marches à dos de mule, ça fait couleur locale et c’est écologique…. sauf pour ceux qui descendent à pied comme nous, car qu’est-ce qu’elles font toutes ces gentilles mules en montant ? Elles se soulagent partout. Alors non seulement ça pue, mais en plus ça glisse, un vrai bonheur. De plus, ces pauvres bêtes ont l’air épuisées, et les touristes sur leur dos ont l’air débile. Bienvenue à Santorin.
Arrivée au bas des marches, sur le port, plusieurs bateaux style traditionnels attendent le pigeon, euh, le touriste. Nous nous dirigeons vers le guichet pour échanger notre bon, mais on nous informe sèchement que celui-ci suffit pour embarquer. Pour la première fois de notre voyage, nous aurons affaire à des gens désagréables.
Le bateau arrive à l’heure, vers 10h et hop direction la première halte, le volcan au milieu de la baie. Nous avons une petite heure de liberté pour en faire le tour.
C’est très chouette et ça nous rappelle un peu l’Islande. Vers 11 h 30, hop, c’est reparti pour la deuxième escale, à quelques minutes de navigation, une petite crique derrière le volcan où on peut aller se baigner dans des sources soi-disant chaudes. Le problème, c’est que ça n’a pas l’air chaud du tout, et il doit bien y avoir 4 bateaux de touristes qui ont déjà jeté l’ancre. Bref, ça barbote de tous les côtés. On reste à bord en attendant que ça se passe et en se demandant ce que l’on fait là.
L’escale suivante s’avérera bien plus intéressante. D’abord parce que c’est l’heure de manger, et ensuite parce que l’île de Thirasia est probablement ce qui reste le plus authentique de Santorin. Et puis monter au village de l’île se mérite, ça grimpe sec. Ici aussi la contagion des mules à touristes est arrivée, mais en quantité bien plus raisonnable qu’à Thira.
Arrivé en hauts des marches, un seul et unique restaurateur qui a oublié d’être con, propose des plats préparés à l’avance, servi en un temps records, histoire de laisser le temps aux touristes comme nous de profiter de sa superbe terrasse avec une vue magnifique sur la baie. On choisit des brochettes géantes de poulpes réchauffées à la braise, ce n’est pas trop mal, mais très cher pour ce que c’est.
On aurait bien passé plus de temps à flâner dans les rues de Thirassia, mais le bateau repart une heure et demie après être arrivé, ce qui ne laisse pas beaucoup de temps.
On reprend la barque à touristes pour l’avant-dernière étape qui en principe doit uniquement servir à débarquer les touristes qui ont embarqué à Oia le matin, puis le bateau retourne à Thira, son point de départ, pour terminer la croisière.
Et c’est là qu’Erwan a une idée de génie : débarquons à Oia et retournons à Thira à pied. Il est encore tôt et nous avons lu dans les guides que cette rando qui relie les deux villes les plus importantes de l’île est la plus agréable de toutes.
Presque 13 kms, c’est quand même une belle rando ! Le dénivelé est correct, et ce n’est pas vraiment fatiguant, juste long, et pas toujours bien indiqué, on a failli se faire sortir « énergiquement » d’une propriété privée par une dame qui n’avait pas l’air très contente de nous voir, à mon avis vu le balisage aléatoire, on ne devait pas être les premiers à traverser son cottage.
Arrivé à Fira, c’est l’heure du coucher de soleil, on se dégotte un bar et on profite de notre Ouzo. 13 km dans les pattes, on ne l’a pas volé !
On mangera sur place, dans un restaurant à touriste insipide, avec un serveur qui parle un peu français et qui chasse les chats en criant « on n’est pas à la ZUP ici » alors que partout les chats sont les bienvenus dans les Cyclades. Il doit se croire drôle surement. Bref, Fira, on en peut vraiment plus, vivement qu’on parte d’ici…
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